Monika, une vendeuse à la sensualité débordante, fait la rencontre d’Harry, un modeste livreur. Afin de satisfaire les rêves d’évasion de Monika, le jeune homme l’amène sur une île déserte.

Note : le fameux regard-caméra de Monika fut, dans le magazine Arts, qualifié par un Jean-Luc Godard admiratif de « plan le plus triste de l'histoire du cinéma ». Lire l'article sur le regard-caméra de Monika pour en savoir plus.

Antonio revient dans son petit village de Cusano, près de Naples, à la fin de son service militaire. Sans le sou, il doit pourtant subvenir aux besoins de sa mère et ses sœurs. Lorsqu’Antonio tombe amoureux de Carmela, le père de cette dernière refuse leur mariage, trouvant le jeune homme trop pauvre. 

Note : Deux sous d'espoir opère la transition entre le néo-réalisme et la comédie à l'italienne des années 60. Pour en savoir plus, découvrez l'article sur ce sujet.

Un adolescent timide vit ses premières déceptions amoureuses, dans un monde où il ne se sent pas vraiment à sa place.

Jean Rouch suit l’insouciance de deux jeunes Parisiennes issues du milieu bourgeois des années 1960. Elles vont au bistrot et sortent avec des garçons à l’insu de leurs parents.

Fraîchement diplômé d’une prestigieuse université, Benjamin Braddock rentre chez ses parents pour les vacances. Le farouche jeune homme se retrouve au milieu d’une réception donnée en son honneur mais ne sait que répondre aux questions concernant son avenir. Mrs Robinson, une amie de ses parents, déploie ses charmes pour le faire succomber.

Dans une petite ville perdue au fin fond du Texas, deux adolescents, Sonny et Duane, tentent d’oublier leur frustration sexuelle et leur ennui en se rendant chez Sam, propriétaire d’un café et du cinéma. La mort de ce dernier et la fermeture inévitable de ses enseignes renvoient un peu plus cette jeunesse désœuvrée vers son inexorable crise existentielle.

Notes : La Dernière séance est l’adaptation du roman éponyme de l’écrivain américain Larry McMurtry (également scénariste du film), publié en 1966. Le film comme le livre, connaît une suite publiée en 1987 et réalisée en 1990 par Peter Bogdanovitch.

Suzanne, quinze ans, tombe amoureuse de Luc dans une colonie de vacances sur la Côte d’Azur. Elle se refuse à lui alors qu’elle ne rechigne pas à se donner à un touriste américain de passage. Une fois rentrée à Paris, elle multiplie les aventures sous le regard perplexe mais également attendri de son père.

L'aînée Kay est aussi maigre et prisonnière de ses phobies que sa sœur Sweetie est rondouillarde et débordante de vie. Une énième crise familiale incite la plus jeune à venir vivre chez son aînée. Son tempérament volcanique et sa personnalité envahissante vont venir bousculer le quotidien étouffant que mène Kay avec Louis, son compagnon.

C'est l'été. Sébastien aime Sheila. Lucia aime les garçons. Et Frédéric, lui, veut simplement se faire bronzer...

A Tanger, deux jeunes femmes, Badia et Imane, triment jour et nuit dans une usine de décorticage de crevettes. Rêvant de gagner un salaire un peu moins misérable, elles ont l’ambition de devenir ouvrières textiles. Lorsqu’elles rencontrent Nawal et Asma, elles voient les choses en grand, alors plus rien ne les arrête…

Makoto use de son charme pour se faire raccompagner chez elle par des quadragénaires lors de ses sorties nocturnes. Lorsqu’un soir, l’un d’entre eux tente de la ramener de force à son hôtel, l’arrivée de Kiyoshi, un étudiant délinquant, lui permet d’échapper au pire. Désormais attachés l’un à l’autre, Makoto et Kiyoshi entament une relation amoureuse ambiguë et troublée par les excès de violence de ce dernier.

Note : Contes cruels de la jeunesse est un des films fondateurs de la Nouvelle Vague japonaise.

À l'abri de la pluie sous le portique d'un temple en ruine, un bonze et un vagabond évoquent le terrible procès auquel ils viennent d'assister. A leurs côtés, un bûcheron les écoute. L'affaire : un célèbre bandit a été condamné pour le meurtre d’un samouraï et le viol de sa femme.  Les versions du bandit, de l’épouse humiliée et même du défunt samouraï brouillent les pistes et rendent impossible la mise en lumière de toute éventuelle réalité.

Notes : Rashōmon peut évoquer le théâtre de l’écrivain et dramaturge italien Luigi Pirandello, notamment la pièce Six personnages en quête d'auteur écrite en 1921. Pourtant, le film s’inspire de deux nouvelles de l’écrivain japonais Ryûnosuke Akutagawa : Rashōmon écrit en 1915 et Yabu no naka (Dans les fourrés) écrit en 1922.
 

Lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’un cancer incurable, Kanji Watanabe décide de changer son quotidien. Après s’être essayé sans grand intérêt à la vie nocturne, ce vieil employé de l’administration japonaise va tout mettre en oeuvre pour réaliser un projet qu’il avait d’abord refusé : transformer un terrain vague en un véritable jardin pour y accueillir les enfants du quartier...

Hidetora, le vénérable chef du clan Ichimonji, sentant ses forces et son envie décliner, se résout à renoncer à son pouvoir au profit de ses trois fils : Taro, Jiro et Saburo. Pour se voir attribuer un château, chacun devra prouver sa bravoure à l’occasion d’une partie de chasse. Mais Saburo, le plus jeune de ses fils, conscient des menaces que cette répartition du royaume fait peser sur son unité, conteste l’héritage. Ombragé par cette insoumission, Hidetora décide de bannir son fils au profit des deux aînés. Pourtant, les craintes du plus loyal de ses fils viennent bientôt à se réaliser. Assoiffés de pouvoir, Taro et Jiro, après avoir poussé leur père hors du trône, se livrent une bataille fratricide pour régner en maître incontesté sur le royaume.

Note : Ran est une adaptation du Roi Lear écrit par Shakespeare au début du XVIème siècle, transposé sur la péninsule nippone de la même époque.

Des femmes de toute la France se retrouvent à Hendaye pour montrer leur solidarité aux femmes espagnoles contre le fascisme. Cette manifestation ne doit pas être silencieuse, on entend beaucoup de chants.
Après la manifestation, les femmes discutent entre elles : qu'est ce qu'une manifestation de femmes/féministe ? Quels slogans doit-on entendre ?
À la fin du film, des femmes témoignent sur la condition féminine en Espagne et dans les luttes politiques.

Détournement humoristique par le collectif Les Insoumuses d’une émission de Bernard Pivot avec Françoise Giroud, alors secrétaire d’État à la condition féminine.

« Le 30 décembre 1975, après avoir vu sur Antenne 2 l’émission de Bernard Pivot intitulée Encore un jour et l’Année de la femme, ouf ! c’est fini, nous avons éprouvé le besoin immense d’exprimer notre point de vue, de répondre… »

Les réalisatrices.

En juin 1975, les prostituées lyonnaises occupent l’église de Saint-Nizier. Elles parlent de leur histoire personnelle, de leurs rapports avec la société, de leurs conditions de travail et de leurs revendications.

Document sur l’état de la pratique de l’avortement en France dans les années 1970. Réalisé en 1973, alors que l’avortement n’est ni autorisé ni légal en France, le film donne le ton dès la première image du générique avec son titre « Y’a qu’à pas baiser ». Débute le journal télévisé INF2 qui consacre un dossier à l’avortement intitulé « L’avortement libre : pour ou contre ? », dossier dont le premier intervenant est le professeur Jérôme Lejeune qui stigmatise le marché commun de l’avortement et les avorteurs en blanc.

Attention : une scène du film représentant un avortement clandestin pourrait heurter la sensibilité des plus jeunes.

Else, pour sauver son père qui croule sous les dettes, doit choisir d’accepter ou non de se mettre nue devant le vieux Dorsday, en échange d’une somme d’argent. Sous la pression, la jeune fille choisit un geste encore plus radical.

Note : Ce court-métrage est une libre adaptation du roman d’Arthur Schnitzler écrit en 1924, reprenant sa trame initiale mais sous une forme éclatée.

Détournement humoristique par le collectif Les Insoumuses d’une émission de Bernard Pivot avec Françoise Giroud, alors secrétaire d’État à la condition féminine.

« Le 30 décembre 1975, après avoir vu sur Antenne 2 l’émission de Bernard Pivot intitulée Encore un jour et l’Année de la femme, ouf ! c’est fini, nous avons éprouvé le besoin immense d’exprimer notre point de vue, de répondre… »

Les réalisatrices.

Cinq femmes cherchent le succès, chacune à leur manière. Il y a Katharina, qui aspire a une vie sans contrainte sentimentale, tandis qu'Anne s'engage en politique, et que Magdalena tente de s'affranchir de son mari. Sans oublier Kirke, à la recherche de la liberté suprême.

Zohra est algérienne. Elle a cinquante ans. Elle est employée de maison chez un jeune couple. Pour la première fois de sa vie elle va à la plage.

Un dimanche, Marguerite, jeune rouennaise enceinte, et Mario, un marin espagnol en transit, font connaissance, le temps d'attendre un train.

Un spectateur, qui est une marionnette, applaudit devant les tours de magie de la femme papillon, dont il est amoureux. Sous la force de ses applaudissements, les fils qui le tiennent en place cèdent. Ainsi libre, il court rejoindre la femme papillon dans l'espoir de la conquérir en la libérant aussi de son destin.

Grischa et Heinrich, deux acteurs berlinois, entament une histoire d’amour en coulisses. Bientôt, le désir d’Henrich d’avoir un enfant crée un fossé entre eux. Grischa fait en effet partie du mouvement qui milite en faveur des droits des femmes et lutte contre les violences domestiques et pour l’avortement. Elle pense Heinrich trop jeune pour pouvoir élever un enfant. Quand elle tombe enceinte, un choix doit être fait.

Le jour de son anniversaire, Juliette est trop triste pour se préoccuper de cette inquiétante femme de ménage qui imite ses gestes et convoite ses vêtements.

Document sur l’état de la pratique de l’avortement en France dans les années 1970. Réalisé en 1973, alors que l’avortement n’est ni autorisé ni légal en France, le film donne le ton dès la première image du générique avec son titre « Y’a qu’à pas baiser ». Débute le journal télévisé INF2 qui consacre un dossier à l’avortement intitulé « L’avortement libre : pour ou contre ? », dossier dont le premier intervenant est le professeur Jérôme Lejeune qui stigmatise le marché commun de l’avortement et les avorteurs en blanc.

Attention : une scène du film représentant un avortement clandestin pourrait heurter la sensibilité des plus jeunes.

En juin 1975, les prostituées lyonnaises occupent l’église de Saint-Nizier. Elles parlent de leur histoire personnelle, de leurs rapports avec la société, de leurs conditions de travail et de leurs revendications.

L'histoire de la vie de Paul aboutit à un signe, après qu'il ait quitté son monastère...

Lucie est une jeune femme d'une trentaine d'années, timide et introvertie. Au cours d'une fête chez des amis, elle rencontre Bertrand dont elle s'empresse de tomber amoureuse.

Nijinsky, le Dieu de la Danse, est aliéné depuis 20 ans. Son épouse, Romola, tente, avec l'aide de Serge Lifar, de le ramener à la vie.

Ce programme réunit 11 courts métrages réalisés par Alice Guy : La Fée aux choux, Comment monsieur prend son bain, Le Matelas épileptique, Les Résultats du féminisme, Madame a des envies, Une femme collante, Le Bonnet à poil, Une héroîne de 4 ans, La Naissance, la vie et la mort du Christ, Sur les barricades et Alice Guy tourne une photoscène.

L'Allemagne dans les années 1930. Hans et Lene se marient. Lorsque la guerre éclate, Hans est envoyé en Pologne, et Lene met au monde une petite fille. Face au chaos, elles sont contraintes de fuir et d’affronter la peur et les privations. Au retour de Hans, tout a changé.

Edda est photographe de presse en RFA, et mère célibataire. Elle peine à concilier vie professionnelle et personnelle, alors qu'une occasion se présente à elle. Avec ses collègues, Edda prépare une exposition de photos sur Berlin. Le jeune mère devra se démener pour obtenir des financements et lutter contre les attitudes élitistes du monde de l'art.

Erika et Franziska, anciennes colocataires, se retrouvent après quatre ans de séparation. Lors d'une conversation nocturne, elles cherchent à comprendre pourquoi leur vie commune a échoué à l'époque. De quelle manière leurs personnalités respectives les unissent ou les séparent ?

Angela et Robert, mariés depuis dix ans, forment un couple parfait. Fous amoureux, ils s'accordent une grande liberté et se soutiennent au quotidien. Cette idylle est mise à rude épreuve lorsque Claudia, amie de Robert, vient habiter avec le couple, tandis qu'Angela tombe amoureuse d'un autre homme. Selon un accord mutuel entre Angela et Robert, tous les moyens sont permis si l'un oublie sa promesse de ne jamais quitter l'autre.

Des femmes de toute la France se retrouvent à Hendaye pour montrer leur solidarité aux femmes espagnoles contre le fascisme. Cette manifestation ne doit pas être silencieuse, on entend beaucoup de chants.
Après la manifestation, les femmes discutent entre elles : qu'est ce qu'une manifestation de femmes/féministe ? Quels slogans doit-on entendre ?
À la fin du film, des femmes témoignent sur la condition féminine en Espagne et dans les luttes politiques.

L'aînée Kay est aussi maigre et prisonnière de ses phobies que sa sœur Sweetie est rondouillarde et débordante de vie. Une énième crise familiale incite la plus jeune à venir vivre chez son aînée. Son tempérament volcanique et sa personnalité envahissante vont venir bousculer le quotidien étouffant que mène Kay avec Louis, son compagnon.

A Tanger, deux jeunes femmes, Badia et Imane, triment jour et nuit dans une usine de décorticage de crevettes. Rêvant de gagner un salaire un peu moins misérable, elles ont l’ambition de devenir ouvrières textiles. Lorsqu’elles rencontrent Nawal et Asma, elles voient les choses en grand, alors plus rien ne les arrête…

Un thème cher à Mademoiselle Alice et dont ce film est le premier exemple en date.

À Budapest, au milieu des années 1960, un jeune garçon s’apprête à faire sa rentrée pour son premier jour d’école. En chemin, il se lie d’amitié avec une jeune fille. Ensemble, ils découvrent le monde des adultes.

Le félin Saïda s’enfuit du spectacle forain dans lequel il se produit. Durant son escapade, il vole le Manneken-pis, célèbre statue représentant un petit garçon en train d’uriner au centre de Bruxelles…

Bruxelles, 1909. Le jeune Toto, accompagné de sa sœur, se promène dans les rues de la capitale belge. À pied, en tram, du centre à la périphérie, les deux enfants parcourent la ville…

Un spectateur, qui est une marionnette, applaudit devant les tours de magie de la femme papillon, dont il est amoureux. Sous la force de ses applaudissements, les fils qui le tiennent en place cèdent. Ainsi libre, il court rejoindre la femme papillon dans l'espoir de la conquérir en la libérant aussi de son destin.

Un terrain vague, un matelas habité par un vagabond endormi. Une scénarisation relativement plus complexe éloigne le film des simples pochades prisées par les cinéastes des premiers âges.

Destinée sans doute à la réclame de la firme Gaumont pour illustrer la magnificence de son « théâtre de pose » des Buttes-Chaumont et la technicité des phonoscènes qui y sont réalisées, le documentaire rare et unique d’une scène de prise de vues vers 1905.

Un « déshabillage impossible » exploité par toutes les productions concurrentes et repris par l’attentive Mademoiselle Alice.

Beauté du décor du parc des Buttes-Chaumont, décor essentiel du film, et grâce nostalgique de ses visiteurs, mais aussi éclairant autoportrait d’Alice Guy en professeur d’éducation civique.

Anna est serveuse dans un dancing parisien qu'elle quitte pour travailler dans un hôpital caritatif. Au fil des ans, elle se hisse à la tête de l'institution, mais lorsqu'un vieil habitué du dancing reconnaît sa photo, il tente de la faire chanter. La Tare est exemplaire des intentions de Louis Feuillade envers la ligne, tant esthétique que morale, de sa collection de films classés sous l’enseigne de « la Vie telle qu’elle est », équivalent cinématographique des romans de Zola et de Goncourt.

La pièce de théâtre « La Vierge de Corinthe » est un vrai succès, mais son auteur souhaite garder l'anonymat. Or celui-ci tombe amoureux de Lina Béryl, une jeune comédienne de la pièce. Lorsqu'ils se rencontrent, elle constate qu'il est nain et se moque de lui. Ce film paraît, fait rare, avoir échappé à la censure inflexible de Léon Gaumont quant aux sujets jugés « délicats » susceptibles de choquer « son » public.

Anna est serveuse dans un dancing parisien qu'elle quitte pour travailler dans un hôpital caritatif. Au fil des ans, elle se hisse à la tête de l'institution, mais lorsqu'un vieil habitué du dancing reconnaît sa photo, il tente de la faire chanter. La Tare est exemplaire des intentions de Louis Feuillade envers la ligne, tant esthétique que morale, de sa collection de films classés sous l’enseigne de « la Vie telle qu’elle est », équivalent cinématographique des romans de Zola et de Goncourt.

Darbois, manufacturier, reçoit un télégramme de son ingénieur Brémond lui annonçant son retour de l'étranger avec une formule secrète pour fabriquer du caoutchouc artificiel. Berwick, homme d'affaires véreux, sollicite Darbois pour son trust, mais ce dernier refuse. Dans la grisaille revendiquée de la série (le quotidien, toujours le quotidien, rien que le quotidien…), et malgré son sujet anti-cinématographique, Le Trust recèle quelques scènes rafraîchissantes et, surtout, une sorte de prémonition esthétique quant à l’avenir de son réalisateur.

Malgré les appréhensions de sa femme, après la visite d'une chiromancienne, Monsieur Jacques Trévoux se rend à New York pour affaire et prend place à bord du Titanic. Avec une modernité étonnante, Feuillade signe l’un de ses meilleurs films, que l’on qualifie souvent de chef d’œuvre inconnu.

Le félin Saïda s’enfuit du spectacle forain dans lequel il se produit. Durant son escapade, il vole le Manneken-pis, célèbre statue représentant un petit garçon en train d’uriner au centre de Bruxelles…

La pièce de théâtre « La Vierge de Corinthe » est un vrai succès, mais son auteur souhaite garder l'anonymat. Or celui-ci tombe amoureux de Lina Béryl, une jeune comédienne de la pièce. Lorsqu'ils se rencontrent, elle constate qu'il est nain et se moque de lui. Ce film paraît, fait rare, avoir échappé à la censure inflexible de Léon Gaumont quant aux sujets jugés « délicats » susceptibles de choquer « son » public.

Bruxelles, 1909. Le jeune Toto, accompagné de sa sœur, se promène dans les rues de la capitale belge. À pied, en tram, du centre à la périphérie, les deux enfants parcourent la ville…

Ce programme réunit 11 courts métrages réalisés par Alice Guy : La Fée aux choux, Comment monsieur prend son bain, Le Matelas épileptique, Les Résultats du féminisme, Madame a des envies, Une femme collante, Le Bonnet à poil, Une héroîne de 4 ans, La Naissance, la vie et la mort du Christ, Sur les barricades et Alice Guy tourne une photoscène.

Déjà secouée par le mécontentent populaire, la Russie du Tsar Nicolas II vient d’essuyer une cinglante défaite face au Japon et voit son armée contrainte à la capitulation. Affamés et épuisés par des conditions de vie misérables, les marins retranchés dans le port d’Odessa font gronder la révolte sur le cuirassé Potemkine. Solidaires des marins, les ouvriers grévistes et la population se réunissent et prennent la ville d’assaut. 

Notes : Le Cuirassé Potemkine est un film de propagande soviétique destiné à commémorer le vingtième anniversaire de la mutinerie du cuirassé Potemkine événement déclencheur de la Révolution Russe de 1905. La scène la plus célèbre est certainement celle du landau dévalant les marches de l'escalier d'Odessa. Brian De Palma lui rend notamment hommage dans son film Les Incorruptibles (1987).

Une usine de la Russie tsariste en 1912. Les conditions de travail y sont insupportables et les salaires misérables. La révolte gronde chez les ouvriers et les patrons. Accusé à tort d’avoir volé un micromètre, un ouvrier se pend. Immédiatement, la grève est déclenchée…

Au hasard d’un tournage dans la rue où elle travaille, Zina, vendeuse de cigarettes au Mosselprom (entreprise d’État implantée à Moscou), rencontre un jour Latougine, un cameraman. Celui-ci en tombe aussitôt amoureux et lui propose de devenir actrice. Direction le studio, où le responsable d’une firme américaine tombe également sous le charme. Hélas, Zina ne plaît pas à tout le monde sur le plateau et, de déceptions en malentendus, elle songe à reprendre son ancien métier. Mais les circonstances savent parfois être heureuses…

Jean Rouch suit l’insouciance de deux jeunes Parisiennes issues du milieu bourgeois des années 1960. Elles vont au bistrot et sortent avec des garçons à l’insu de leurs parents.

Suzanne, quinze ans, tombe amoureuse de Luc dans une colonie de vacances sur la Côte d’Azur. Elle se refuse à lui alors qu’elle ne rechigne pas à se donner à un touriste américain de passage. Une fois rentrée à Paris, elle multiplie les aventures sous le regard perplexe mais également attendri de son père.