François, l’excentrique facteur d’un modeste petit village français, n’hésite pas à interrompre sa tournée pour apporter son aide à celles et ceux qui s’attèlent à la préparation de la fête foraine. Plein de bonne volonté mais distrait, François ne semble pas s’apercevoir que ses coups de mains causent parfois quelques dégâts. Mais le lendemain, la fête peut enfin avoir lieu et François assiste à une projection de film américain présentant les méthodes de distribution aérienne du courrier par la poste américaine. Grisé par le vin, François, muni de son petit vélo, espère à présent égaler les prouesses techniques de ses confrères outre-Atlantique et se lance dans une mémorable distribution de courrier.

Note : Pour son premier film, Jacques Tati rêvait de couleur et tourna en même temps deux versions, l’une sur pellicule couleur, l’autre sur pellicule noir et blanc. Mais ses moyens techniques en 1949 ne lui permirent pas de développer la couleur. Jour de fête sortit donc d’abord en noir et blanc avant de connaître les honneurs d’une sortie en couleur en 1995.

Un petit bourg normand devient le théâtre de magouilles immobilières, de morts suspectes et de disparitions. À l’origine de cet enchaînement d’événements critiques : Mme Cuno, veuve infirme, et son fils Louis, le facteur, refusent de vendre leur terrain, résistant ainsi aux pressions du trio de notables – le notaire, le boucher et le médecin. Au milieu de cette montée en tension, l’inspecteur Lavardin, aux méthodes expéditives et à l’ironie mordante, cherche à démêler, malgré les non-dits de cette bourgeoise de province, le vrai du faux.

Dans un petit village écossais qui vit au rythme des principes rigoristes et austères d’une communauté protestante, Bess une femme simple d’esprit et dévote, tombe amoureuse de Jan, un « étranger » venu travailler sur une plateforme pétrolière. En dépit des réticences du conseil du village, Bess parvient à épouser son robuste travailleur qui doit cependant la quitter pour rejoindre son chantier. Désemparée, la jeune femme prie dieu de lui rendre son Jan mais c’est sur une civière, à moitié mort, qu’il lui revient. Paralysé, Jan qui ne peut plus bouger ni avoir de rapports sexuels, demande à Bess d’en avoir avec d’autres hommes et de les lui raconter. Par amour pour Jan et pour convaincre Dieu de sa dévotion pour lui, Bess accepte l’étrange marché.

À la lisière du village de Tellier, deux femmes vivent dans une cabane isolée : Marie et sa mère, une bohémienne. Mises au ban de la petite société médisante des notables, elles survivent comme elles peuvent grâce à des travaux mal rémunérés. Seul André, projectionniste d’un cinéma ambulant, est véritablement proche de la belle Marie avec laquelle il nourrit, à la différence des autres hommes, une amitié sincère et désintéressée. Un jour, sa mère est renversée par un chauffard. Dès lors, Marie fomente sa vengeance contre tous les « honnêtes gens » de Tellier. 

Dans un petit village du Burkina Faso, Bila et sa cousine Nopoko sont deux enfants qui jouent dans les étendues désertiques. Lors de l’une de leurs escapades, Bila rencontre Sana, une vieille femme esseulée et accusée de sorcellerie. Tous deux se lient d’amitié et Sana devient pour Bila « Yaaba » : « grand-mère ».

Pendant la Grande Dépression, un jeune couple à la situation financière plus que critique reprend une ferme hypothéquée. Ne parvenant à s’en sortir, ils en appellent aux volontaires et s'organisent de fil en aiguille en coopérative. La ferme devient une grande communauté...

Dans un village aux abords de Tombouctou tombée sous le joug de jihadistes, Kidane vit encore en paix avec sa femme, sa fille et un jeune berger. Tandis qu’en ville, la population subit l’arbitraire des interdictions – musique, football, cigarettes –, leur quotidien semble à l’abri. Mais un incident tragique vient troubler cet équilibre fragile. Confronté à une justice implacable, Kidane est entraîné malgré lui dans la spirale de la répression. Autour de lui, les habitants, malgré la peur, opposent une résistance silencieuse et digne à l’oppression.

Note : Timbuktu obtient le Prix du jury œcuménique du Festival de Cannes 2014 ainsi que sept Césars lors de la cérémonie de 2015 : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original, meilleure photographie, meilleur montage et meilleur son. 

Dans le Londres de 1969, Withnail et Marwood sont deux comédiens sans succès qui partagent un appartement insalubre. En attendant de décrocher un grand rôle, les deux amis passent leurs journées à boire et à fumer. Quand enfin ils se décident à partir à la campagne pour sortir de ce cercle vicieux, ils atterrissent chez Monty, l’oncle de Withnail. Homosexuel bedonnant, celui-ci jette aussitôt son dévolu sur Marwood.

Dans un village des Abruzzes, un maréchal des logis, Carotenuto. Comme la plupart des hommes de la région, il tombe sous le charme de Maria, chevrière surnommée Bersagliera. Maria, pauvre mais fière, rejette le maréchal et les autres : elle n’a d’yeux que pour un jeune carabinier, subordonné à Carotenuto…

Note : Pain, amour et fantaisie a gagné l’Ours d’argent à la Berlinale de 1954 et est souvent cité comme l’exemple-type du néoréalisme rose.

Marius et Fanny s’aiment sans se l’avouer. Marius rêve de prendre la mer. L’amour qu’il porte à Fanny et le chagrin qu’éprouverait son père s’il partait le retiennent aux terres marseillaises. Tiraillé entre ses proches et la liberté offerte par l’horizon maritime, Marius peine à prendre des décisions.

Note : Marius est l’adaptation du premier volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol. Le second volet, réalisé par Marc Allégret, est intitulé Fanny (1932). Le troisième, César (1936), a été réalisé par Marcel Pagnol.

Marius a cédé à l’appel de la mer, délaissant son père et sa fiancée, Fanny, qui attend un enfant de lui. Au bord du déshonneur, elle se résout à épouser Panisse, veuf qui a toujours rêvé d’avoir un héritier. Il élève le petit Césariot jusqu’au retour de Marius, convaincu de son amour pour Fanny.

Note : Fanny est l’adaptation du deuxième volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol. Le premier volet, réalisé par Alexandre Korda, est intitulé Marius (1931). Le troisième, César (1936), a été réalisé par Marcel Pagnol.

Panisse, le père de Césariot, vient de mourir lorsque sa mère Fanny lui révèle qu’il n’était pas son père biologique. Il y a vingt ans, lorsqu’elle était une jeune femme, Fanny s’est éprise de Marius mais celui-ci l’a délaissée et elle a épousé Panisse, qui a accepté d’adopter l’enfant. Césariot décide alors de rencontrer Marius en se faisant passer pour un journaliste.

Note : César est l’adaptation du troisième volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol. Le premier volet, réalisé par Alexandre Korda, est intitulé Marius (1931). Le deuxième, Fanny (1932), a été réalisé par Marc Allégret.

À l’Estaque, le cabaret du Perroquet Bleu réunit chaque soir une bande d’habitués en marge, soudés par l’amitié et les coups durs. Autour de Joséfa et José, les patrons, se forme une petite communauté : Marie-Sol, sœur de José, Patrick, son mari, ainsi que Jaco et Otto. Tous trouvent dans ce lieu en déclin – mais vibrant d’humour et de vie marseillaise – un refuge contre la rudesse du quotidien. 

Dans les quartiers Nord de Marseille vivent Marius, gardien d’une cimenterie désaffectée, et Jeannette, qui élève seule ses deux enfants. Ces deux êtres blessés par la vie se rencontrent lorsque Jeannette tente de voler un pot de peinture dans l’usine.

A Marseille, les vies entrecroisées de huit personnes. Michèle se bat contre la toxicomanie de sa fille. Paul change de vie pour devenir chauffeur de taxi. Viviane est une musicienne dont le couple bat de l’aile. Abderamane sort de prison et est en quête de rédemption. Claude se lie avec des militants d’extrême droite. Gérard a un rapport particulier à la mort. Un couple de retraités ne votera plus jamais. Ameline tente de changer la vision qu’ont les gens de Dieu. Sirkis lutte pour acquérir un piano.   

À Paimpol, Yann partage ses campagnes de pêche en Islande avec son ami Sylvestre, jeune pêcheur du même village. À terre, il se rapproche de Gaud, la sœur de Sylvestre, récemment revenue de Paris. Mais l’écart de classe et la fierté de Yann freinent leur histoire. En lui, un tiraillement naît peu à peu — entre son orgueil et son cœur, entre la mer et Gaud.

Note : Le roman éponyme de Pierre Loti paru en 1886 a connu cinq adaptations cinématographiques : celle de Jacques de Baroncelli est la deuxième. 

William Canfield senior, le capitaine du Steamboat Bill, un vieux bateau à aubes qui vogue sur le Mississippi, est fier d’enfin pouvoir initier son fils, William Canfield junior, aux joies de la navigation. Les débuts du jeune homme sont pour le moins désastreux. C’est qu’en plus d’un naturel emprunté, William junior est amoureux. L’heureuse élue n’est autre que Marion King, la fille du banquier John James King, propriétaire d’un bateau et éternel rival de William Candfield Senior. Heureusement, une tempête infernale sera finalement l’occasion pour le jeune Canfield de prouver sa bravoure, et peut-être même mettre tout ce petit monde d’accord.

Alors qu’un yacht fait escale au cœur de l’Océanie, Johnny, membre de l’équipage, est sauvé d’un requin par Luana, la fille du roi de l’île voisine. Une idylle naît entre eux, malgré les fiançailles arrangées de Luana… tandis qu’en toile de fond, le réveil du volcan rappelle la fragilité de l’équilibre insulaire. 

Note : En 1951, un remake de L'Oiseau de paradis a été réalisé par Delmer Daves, avec Louis Jourdan dans le rôle de Johnny.

Marinette échappe de justesse à la noyade grâce au capitaine de la péniche « La Belle Marinière ». Celui-ci, épris d’elle, l’épouse et la vie du couple s’écoule tranquillement sur les canaux. Mais, peu à peu, Marinette tombe amoureuse du séduisant Sylvestre, matelot sur « La Belle Marinière »…

Note : La copie du film, considérée comme perdue pendant plus de 80 ans, a été retrouvée en 2016, puis restaurée en 2018. Le film demeure néanmoins incomplet, et les parties manquantes ont été comblées par des photographies et un texte du scénariste Marcel Achard. 

Traqué pour meurtre, Ted Lennard embarque clandestinement à bord d’un cargo en route vers le Mexique. Lors d’une escale sur un récif de corail, il découvre un lieu d’une beauté envoûtante, une parenthèse paradisiaque au cœur de sa cavale. Quand il rencontre Liliane, une femme aussi insaisissable que lui, également recherchée et en fuite, ce récif prend un nouveau sens, celui d’un refuge, d’un espoir. Ensemble, ils n’auront plus qu’un but : y revenir, quoi qu’il en coûte.

Note : Retrouvé miraculeusement en 2002 à la Cinémathèque de Belgrade, Le Récif de corail est adapté par Charles Spaak – La Belle Équipe et La Grande Illusion – et Pierre Prévert à partir d’un roman éponyme de Jean Martet paru en 1933.  Il marque les retrouvailles entre Gabin et Morgan, juste après Le Quai des brumes.

Au beau milieu du Sahara, les capitaines Saint-Avit et Morhange ont pour mission de tenter de retrouver les vestiges d’un ancien royaume englouti, l’Atlantide. Alors qu’ils cherchent en vain, ils sont faits prisonniers par un groupe de touaregs. Ils se retrouvent alors dans la ville abyssale où a survécu la population de l’Atlantide. Emmenés dans le palais, Saint-Avit et Morhange sont mis entre les mains de la reine Antinéa, à la sculpturale beauté et la légendaire cruauté.

Claude Ferjac, puissant armateur breton, impose sa loi au village côtier qui dépend de lui. Sa fille Simone partage en secret un amour profond avec le capitaine Jacques de Saint-Ermond, contraint d’embarquer sur un navire lancé dans une traversée périlleuse. Lorsque le navire disparaît, Simone, portée par l’amour et l’espoir, défie son père et s’engage dans une quête pour retrouver Jacques.

A bord d’un paquebot, un playboy français et une chanteuse de cabaret tombent amoureux. Cependant, il est fiancé et elle doit se marier. Ils se donnent rendez-vous dans 6 mois en haut de l’Empire State Building…

Note : Leo McCarey tournera un remake en couleurs de son propre film, Love Affair, en 1957 intitulé An Affair to Remember. Les deux ont le même titre en français.

1885, en plein Arizona, neuf inconnus se rencontrent à bord d’une diligence qui s'avance sur une route menacée par les Indiens et leur chef Geronimo. Le voyage à huis-clos est difficile à supporter et se poursuit dans une atmosphère de plus en plus tendue.

Note : La Chevauchée Fantastique est inspirée de la nouvelle de Maupassant, Boule de Suif.

À Paris, l’Américaine Regina Lambert apprend la mort de son mari : celui-ci a été tué alors qu’il cherchait à s’emparer d’un magot subtilisé pendant la guerre. Dès l’enterrement, Regina voit apparaître les anciens complices de son mari, persuadés qu’elle sait où il a caché l’argent. Peter Joshua, un séduisant quinquagénaire rencontré aux sports d’hiver, va mettre un point d’honneur à protéger la jeune femme.

Le jeune Cheng Huang a quitté sa Chine natale pour venir prêcher la philosophie Bouddhiste en Angleterre. Echoué dans le misérable quartier de Limehouse à Londres, il fait la rencontre de la lumineuse Lucy. Lorsqu’il s’aperçoit que la jeune fille est victime des coups de son père, le boxeur Buttling Burrows, le pacifisme de Cheng est mis à rude épreuve.

Au XIXe siècle, en Pologne, Nissan et Sender, deux Juifs hassidiques, se sont jurés de marier leurs enfants, Lea et Nisson, une fois ces derniers devenus adultes. A leurs 18 ans, ils se rencontrent par hasard et Nisson tombe amoureux de Lea mais celle-ci est promise à un autre…

Else, pour sauver son père qui croule sous les dettes, doit choisir d’accepter ou non de se mettre nue devant le vieux Dorsday, en échange d’une somme d’argent. Sous la pression, la jeune fille choisit un geste encore plus radical.

Note : Ce court-métrage est une libre adaptation du roman d’Arthur Schnitzler écrit en 1924, reprenant sa trame initiale mais sous une forme éclatée.

Cinq femmes cherchent le succès, chacune à leur manière. Il y a Katharina, qui aspire a une vie sans contrainte sentimentale, tandis qu'Anne s'engage en politique, et que Magdalena tente de s'affranchir de son mari. Sans oublier Kirke, à la recherche de la liberté suprême.

Zohra est algérienne. Elle a cinquante ans. Elle est employée de maison chez un jeune couple. Pour la première fois de sa vie elle va à la plage.

Un dimanche, Marguerite, jeune rouennaise enceinte, et Mario, un marin espagnol en transit, font connaissance, le temps d'attendre un train.

Un spectateur, qui est une marionnette, applaudit devant les tours de magie de la femme papillon, dont il est amoureux. Sous la force de ses applaudissements, les fils qui le tiennent en place cèdent. Ainsi libre, il court rejoindre la femme papillon dans l'espoir de la conquérir en la libérant aussi de son destin.

Grischa et Heinrich, deux acteurs berlinois, entament une histoire d’amour en coulisses. Bientôt, le désir d’Henrich d’avoir un enfant crée un fossé entre eux. Grischa fait en effet partie du mouvement qui milite en faveur des droits des femmes et lutte contre les violences domestiques et pour l’avortement. Elle pense Heinrich trop jeune pour pouvoir élever un enfant. Quand elle tombe enceinte, un choix doit être fait.

Le jour de son anniversaire, Juliette est trop triste pour se préoccuper de cette inquiétante femme de ménage qui imite ses gestes et convoite ses vêtements.

L'histoire de la vie de Paul aboutit à un signe, après qu'il ait quitté son monastère...

Lucie est une jeune femme d'une trentaine d'années, timide et introvertie. Au cours d'une fête chez des amis, elle rencontre Bertrand dont elle s'empresse de tomber amoureuse.

Nijinsky, le Dieu de la Danse, est aliéné depuis 20 ans. Son épouse, Romola, tente, avec l'aide de Serge Lifar, de le ramener à la vie.

Ce programme réunit 11 courts métrages réalisés par Alice Guy : La Fée aux choux, Comment monsieur prend son bain, Le Matelas épileptique, Les Résultats du féminisme, Madame a des envies, Une femme collante, Le Bonnet à poil, Une héroîne de 4 ans, La Naissance, la vie et la mort du Christ, Sur les barricades et Alice Guy tourne une photoscène.

L'Allemagne dans les années 1930. Hans et Lene se marient. Lorsque la guerre éclate, Hans est envoyé en Pologne, et Lene met au monde une petite fille. Face au chaos, elles sont contraintes de fuir et d’affronter la peur et les privations. Au retour de Hans, tout a changé.

Edda est photographe de presse en RFA, et mère célibataire. Elle peine à concilier vie professionnelle et personnelle, alors qu'une occasion se présente à elle. Avec ses collègues, Edda prépare une exposition de photos sur Berlin. Le jeune mère devra se démener pour obtenir des financements et lutter contre les attitudes élitistes du monde de l'art.

Erika et Franziska, anciennes colocataires, se retrouvent après quatre ans de séparation. Lors d'une conversation nocturne, elles cherchent à comprendre pourquoi leur vie commune a échoué à l'époque. De quelle manière leurs personnalités respectives les unissent ou les séparent ?

Angela et Robert, mariés depuis dix ans, forment un couple parfait. Fous amoureux, ils s'accordent une grande liberté et se soutiennent au quotidien. Cette idylle est mise à rude épreuve lorsque Claudia, amie de Robert, vient habiter avec le couple, tandis qu'Angela tombe amoureuse d'un autre homme. Selon un accord mutuel entre Angela et Robert, tous les moyens sont permis si l'un oublie sa promesse de ne jamais quitter l'autre.

Paris, 1900. Gigi, seize ans, malicieuse et enjouée, est élevée par sa grand-mère et sa grande-tante, toutes deux anciennes cocottes. Elles préparent, à leur manière, l'entrée dans le monde de l’adolescente, déjà courtisée par Gaston Lachaille, riche séducteur, qui trouve en Gigi une source de gaieté et de spontanéité rares dans la vie mondaine de la Belle Époque. 

Note : Il s'agit de la première œuvre de Colette adaptée par Jacqueline Audry, avant Minne, l'ingénue libertine (1950) et Mitsou (1956). Neuf ans plus tard, Gigi est adapté en comédie musicale par Vincente Minnelli et gagne neuf oscars.

Minne, romantique dans l’âme, épouse son cousin Antoine sans grande passion, tandis que lui l’aime éperdument. Pour tromper l’ennui de son mariage, elle rêve et fantasme des aventures, jusqu’au jour où elle décide de vivre enfin ses désirs.

Note : Il s'agit de la deuxième œuvre de Colette adaptée par Jacqueline Audry, après Gigi (1949) et avant Mitsou (1956).

Mitsou, vedette de cabaret, est entretenue par un riche industriel dans le Paris de la Première Guerre mondiale. Lors d'une représentation de son spectacle patriotique, elle dissimule deux officiers et tombe aussitôt amoureuse de l’un d’eux, le Lieutenant Robert Bleu, un homme de bonne famille. Face à l'écart de classe sociale entre elle, jeune femme des bas-fonds parisiens, et son amoureux, elle décide, avec l’aide de son protecteur, de se transformer en une femme du monde.

Note : Il s'agit de la troisième œuvre de Colette adaptée par Jacqueline Audry, après Gigi (1949) et Minne, l'ingénue libertine (1950).

Zazie, 10 ans, va passer quelques jours chez son oncle Gabriel à Paris, afin que sa mère puisse passer du temps avec son amant. Elle n’a alors qu’une seule chose en tête : prendre le métro. Malheureusement ce rêve se retrouve brisé par une grève des transports publics. C’est donc du taxi de Charles que Zazie partira à l’aventure de la capitale. 

Note : Première comédie de Louis Malle, Zazie dans le métro est aussi une adaptation du roman éponyme de Raymond Queneau, paru l’année précédente.

Un thème cher à Mademoiselle Alice et dont ce film est le premier exemple en date.

À Budapest, au milieu des années 1960, un jeune garçon s’apprête à faire sa rentrée pour son premier jour d’école. En chemin, il se lie d’amitié avec une jeune fille. Ensemble, ils découvrent le monde des adultes.

Le félin Saïda s’enfuit du spectacle forain dans lequel il se produit. Durant son escapade, il vole le Manneken-pis, célèbre statue représentant un petit garçon en train d’uriner au centre de Bruxelles…

Bruxelles, 1909. Le jeune Toto, accompagné de sa sœur, se promène dans les rues de la capitale belge. À pied, en tram, du centre à la périphérie, les deux enfants parcourent la ville…

Un spectateur, qui est une marionnette, applaudit devant les tours de magie de la femme papillon, dont il est amoureux. Sous la force de ses applaudissements, les fils qui le tiennent en place cèdent. Ainsi libre, il court rejoindre la femme papillon dans l'espoir de la conquérir en la libérant aussi de son destin.

Un terrain vague, un matelas habité par un vagabond endormi. Une scénarisation relativement plus complexe éloigne le film des simples pochades prisées par les cinéastes des premiers âges.

Destinée sans doute à la réclame de la firme Gaumont pour illustrer la magnificence de son « théâtre de pose » des Buttes-Chaumont et la technicité des phonoscènes qui y sont réalisées, le documentaire rare et unique d’une scène de prise de vues vers 1905.

Un « déshabillage impossible » exploité par toutes les productions concurrentes et repris par l’attentive Mademoiselle Alice.

Beauté du décor du parc des Buttes-Chaumont, décor essentiel du film, et grâce nostalgique de ses visiteurs, mais aussi éclairant autoportrait d’Alice Guy en professeur d’éducation civique.

Anna est serveuse dans un dancing parisien qu'elle quitte pour travailler dans un hôpital caritatif. Au fil des ans, elle se hisse à la tête de l'institution, mais lorsqu'un vieil habitué du dancing reconnaît sa photo, il tente de la faire chanter. La Tare est exemplaire des intentions de Louis Feuillade envers la ligne, tant esthétique que morale, de sa collection de films classés sous l’enseigne de « la Vie telle qu’elle est », équivalent cinématographique des romans de Zola et de Goncourt.

La pièce de théâtre « La Vierge de Corinthe » est un vrai succès, mais son auteur souhaite garder l'anonymat. Or celui-ci tombe amoureux de Lina Béryl, une jeune comédienne de la pièce. Lorsqu'ils se rencontrent, elle constate qu'il est nain et se moque de lui. Ce film paraît, fait rare, avoir échappé à la censure inflexible de Léon Gaumont quant aux sujets jugés « délicats » susceptibles de choquer « son » public.

Le jeune Cheng Huang a quitté sa Chine natale pour venir prêcher la philosophie Bouddhiste en Angleterre. Echoué dans le misérable quartier de Limehouse à Londres, il fait la rencontre de la lumineuse Lucy. Lorsqu’il s’aperçoit que la jeune fille est victime des coups de son père, le boxeur Buttling Burrows, le pacifisme de Cheng est mis à rude épreuve.

Au hasard d’un tournage dans la rue où elle travaille, Zina, vendeuse de cigarettes au Mosselprom (entreprise d’État implantée à Moscou), rencontre un jour Latougine, un cameraman. Celui-ci en tombe aussitôt amoureux et lui propose de devenir actrice. Direction le studio, où le responsable d’une firme américaine tombe également sous le charme. Hélas, Zina ne plaît pas à tout le monde sur le plateau et, de déceptions en malentendus, elle songe à reprendre son ancien métier. Mais les circonstances savent parfois être heureuses…

Déjà secouée par le mécontentent populaire, la Russie du Tsar Nicolas II vient d’essuyer une cinglante défaite face au Japon et voit son armée contrainte à la capitulation. Affamés et épuisés par des conditions de vie misérables, les marins retranchés dans le port d’Odessa font gronder la révolte sur le cuirassé Potemkine. Solidaires des marins, les ouvriers grévistes et la population se réunissent et prennent la ville d’assaut. 

Notes : Le Cuirassé Potemkine est un film de propagande soviétique destiné à commémorer le vingtième anniversaire de la mutinerie du cuirassé Potemkine événement déclencheur de la Révolution Russe de 1905. La scène la plus célèbre est certainement celle du landau dévalant les marches de l'escalier d'Odessa. Brian De Palma lui rend notamment hommage dans son film Les Incorruptibles (1987).

Une usine de la Russie tsariste en 1912. Les conditions de travail y sont insupportables et les salaires misérables. La révolte gronde chez les ouvriers et les patrons. Accusé à tort d’avoir volé un micromètre, un ouvrier se pend. Immédiatement, la grève est déclenchée…

Anna est serveuse dans un dancing parisien qu'elle quitte pour travailler dans un hôpital caritatif. Au fil des ans, elle se hisse à la tête de l'institution, mais lorsqu'un vieil habitué du dancing reconnaît sa photo, il tente de la faire chanter. La Tare est exemplaire des intentions de Louis Feuillade envers la ligne, tant esthétique que morale, de sa collection de films classés sous l’enseigne de « la Vie telle qu’elle est », équivalent cinématographique des romans de Zola et de Goncourt.

Darbois, manufacturier, reçoit un télégramme de son ingénieur Brémond lui annonçant son retour de l'étranger avec une formule secrète pour fabriquer du caoutchouc artificiel. Berwick, homme d'affaires véreux, sollicite Darbois pour son trust, mais ce dernier refuse. Dans la grisaille revendiquée de la série (le quotidien, toujours le quotidien, rien que le quotidien…), et malgré son sujet anti-cinématographique, Le Trust recèle quelques scènes rafraîchissantes et, surtout, une sorte de prémonition esthétique quant à l’avenir de son réalisateur.

Malgré les appréhensions de sa femme, après la visite d'une chiromancienne, Monsieur Jacques Trévoux se rend à New York pour affaire et prend place à bord du Titanic. Avec une modernité étonnante, Feuillade signe l’un de ses meilleurs films, que l’on qualifie souvent de chef d’œuvre inconnu.

Le félin Saïda s’enfuit du spectacle forain dans lequel il se produit. Durant son escapade, il vole le Manneken-pis, célèbre statue représentant un petit garçon en train d’uriner au centre de Bruxelles…

La pièce de théâtre « La Vierge de Corinthe » est un vrai succès, mais son auteur souhaite garder l'anonymat. Or celui-ci tombe amoureux de Lina Béryl, une jeune comédienne de la pièce. Lorsqu'ils se rencontrent, elle constate qu'il est nain et se moque de lui. Ce film paraît, fait rare, avoir échappé à la censure inflexible de Léon Gaumont quant aux sujets jugés « délicats » susceptibles de choquer « son » public.

Bruxelles, 1909. Le jeune Toto, accompagné de sa sœur, se promène dans les rues de la capitale belge. À pied, en tram, du centre à la périphérie, les deux enfants parcourent la ville…

Ce programme réunit 11 courts métrages réalisés par Alice Guy : La Fée aux choux, Comment monsieur prend son bain, Le Matelas épileptique, Les Résultats du féminisme, Madame a des envies, Une femme collante, Le Bonnet à poil, Une héroîne de 4 ans, La Naissance, la vie et la mort du Christ, Sur les barricades et Alice Guy tourne une photoscène.

Dans les quartiers Nord de Marseille vivent Marius, gardien d’une cimenterie désaffectée, et Jeannette, qui élève seule ses deux enfants. Ces deux êtres blessés par la vie se rencontrent lorsque Jeannette tente de voler un pot de peinture dans l’usine.

Paul Javal, un scénariste français, contribue à l’adaptation de L’Odyssée par Fritz Lang. Lorsque son épouse Camille le rejoint à Rome pour le tournage du film, Paul s’aperçoit bientôt que la jeune femme subit les avances du producteur…

Note : Le Mépris est une adaptation du roman éponyme d'Alberto Moravia, publié en 1963. 

Découvrez-en plus sur le film grâce à notre article "Le Mépris : c'est quoi, un auteur ?".

Zazie, 10 ans, va passer quelques jours chez son oncle Gabriel à Paris, afin que sa mère puisse passer du temps avec son amant. Elle n’a alors qu’une seule chose en tête : prendre le métro. Malheureusement ce rêve se retrouve brisé par une grève des transports publics. C’est donc du taxi de Charles que Zazie partira à l’aventure de la capitale. 

Note : Première comédie de Louis Malle, Zazie dans le métro est aussi une adaptation du roman éponyme de Raymond Queneau, paru l’année précédente.

Margherita, réalisatrice romaine dans la cinquantaine, tourne un film avec pour tête d’affiche un Barry Huggins irascible, qui peine à apprendre son texte. Alors que ses interrogations d’artiste engagée la tourmentent et que l’ambiance sur le plateau devient de plus en plus tendue, sa mère, mourante, est hospitalisée. Margherita doit alors jongler entre ses responsabilités de cinéaste et ses problèmes familiaux qui s'accumulent.

À l’aube de ses 80 ans, Agnès Varda réalisait un “auto-documentaire”. En filmant les plages qui ont marqué sa vie, elle se racontait, ainsi que les personnes qui l'accompagnaient, en public ou en privé, au cinéma comme en politique, en France, en Belgique, à Cuba et aux États-Unis. Ses souvenirs sont présentés comme des miroirs déposés sur ses plages.

François, l’excentrique facteur d’un modeste petit village français, n’hésite pas à interrompre sa tournée pour apporter son aide à celles et ceux qui s’attèlent à la préparation de la fête foraine. Plein de bonne volonté mais distrait, François ne semble pas s’apercevoir que ses coups de mains causent parfois quelques dégâts. Mais le lendemain, la fête peut enfin avoir lieu et François assiste à une projection de film américain présentant les méthodes de distribution aérienne du courrier par la poste américaine. Grisé par le vin, François, muni de son petit vélo, espère à présent égaler les prouesses techniques de ses confrères outre-Atlantique et se lance dans une mémorable distribution de courrier.

Note : Pour son premier film, Jacques Tati rêvait de couleur et tourna en même temps deux versions, l’une sur pellicule couleur, l’autre sur pellicule noir et blanc. Mais ses moyens techniques en 1949 ne lui permirent pas de développer la couleur. Jour de fête sortit donc d’abord en noir et blanc avant de connaître les honneurs d’une sortie en couleur en 1995.

À la lisière du village de Tellier, deux femmes vivent dans une cabane isolée : Marie et sa mère, une bohémienne. Mises au ban de la petite société médisante des notables, elles survivent comme elles peuvent grâce à des travaux mal rémunérés. Seul André, projectionniste d’un cinéma ambulant, est véritablement proche de la belle Marie avec laquelle il nourrit, à la différence des autres hommes, une amitié sincère et désintéressée. Un jour, sa mère est renversée par un chauffard. Dès lors, Marie fomente sa vengeance contre tous les « honnêtes gens » de Tellier. 

Dans un village aux abords de Tombouctou tombée sous le joug de jihadistes, Kidane vit encore en paix avec sa femme, sa fille et un jeune berger. Tandis qu’en ville, la population subit l’arbitraire des interdictions – musique, football, cigarettes –, leur quotidien semble à l’abri. Mais un incident tragique vient troubler cet équilibre fragile. Confronté à une justice implacable, Kidane est entraîné malgré lui dans la spirale de la répression. Autour de lui, les habitants, malgré la peur, opposent une résistance silencieuse et digne à l’oppression.

Note : Timbuktu obtient le Prix du jury œcuménique du Festival de Cannes 2014 ainsi que sept Césars lors de la cérémonie de 2015 : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original, meilleure photographie, meilleur montage et meilleur son.