La Dialectique peut-elle casser des briques ?

« Qu’on se le dise : tous les films peuvent être détournés, tous les navets, les Varda, les Pasolini, les Caillac, les Godard, les Bergman, mais aussi les bons westerns spaghettis, et tous les films publicitaires ! » s’exclame la narratrice en introduction. C’est ainsi que le film kung-fu Crush devient un pamphlet contre le capitalisme.

Note : La Dialectique peut-elle casser des briques ? a été en 1973 le premier film entièrement détourné de l’Histoire du cinéma, à des fins politiques, par René Viénet. En 417 sous-titres, rédigés en un après-midi, il s’en prenait violemment avec un humour  cruel aux héritiers des sanguinocrates de la Révolution française : les staliniens, les trotskystes, les guévaristes, les cathos-maos, etc. Par la suite, Gérard Cohen enregistra (avec Patrick Dewaere, Michele Grellier, et quelques autres sympathiques comédiens) un doublage conforme au sous-titrage initial. Dans ses multiples versions étrangères sous-titrées (y compris en chinois), cette version doublée, distanciée et libertaire, est devenue un film-culte et a déclenché de multiples expériences, dans la même veine, en imposant le concept et le terme de « détournement ». Son sous-titrage américain a été réalisé par Keith Sanborn.