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Rétrospective Delphine Seyrig, multiple

Rétrospective Delphine Seyrig, multiple

L'offre par abonnement de LaCinetek évolue à partir du 28 septembre pour permettre à ses abonnés de découvrir encore plus de grands films ! Pour ce lancement, Delphine Seyrig sera à l'honneur à travers une rétrospective d'une dizaine de films.

Icône de la cinéphilie, égérie intellectuelle et féministe, fée à jamais grâce à Jacques Demy. Delphine Seyrig a marqué de son empreinte et de sa voix, reconnaissable entre toutes, le cinéma d’auteur dès les années 60. Après quelques années passées aux États-Unis, où elle fréquente l’Actors Studio et assiste à la montée des mouvements contestataires américains, elle revient en France où elle tourne bientôt avec Resnais, Truffaut, Demy, Buñuel puis tant d’autres. À la suite de mai 68, elle interroge la place des actrices au cinéma et s’investit dans les mouvements féministes. Elle inaugure au même moment des collaborations décisives avec les plus grandes réalisatrices de son époque, Marguerite Duras puis Chantal Akerman, qui posent un regard différent sur les personnages féminins.

Parallèlement, Seyrig passe derrière la caméra, aux côtés de groupes féministes, tel que « Les Insoumuses ». La vidéo dite « légère », alors encore toute récente, permet de filmer partout, tout le temps rapidement et à peu de frais. Mais ce nouveau médium est surtout une page blanche à partir de laquelle repenser les images et les regards, la place de la parole, et les sujets représentés. Dans la continuité de cette expérience, Seyrig fonde en 1982 le Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir — partenaire de cette rétrospective —avec Carole Roussopoulos et Ioana Wieder, dans le but de conserver les documents sur l’histoire et les luttes féministes, ainsi que d’en continuer la production.

Devant la caméra

Parcourir les rôles de Delphine Seyrig, c’est se plonger dans une traversée du cinéma d’auteur des années 60 à 80, dans ce qu’il a de plus inventif et de plus passionnant. LaCinetek vous en propose une sélection : Muriel d’Alain Resnais (1963), Baisers volés de François Truffaut (1968), Peau d’Âne de Jacques Demy (1970),  Le Charme discret de la bourgeoisie de Luis Buñuel (1972), India Song de Marguerite Duras (1975), Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles de Chantal Akerman (1975), Baxter, Vera Baxter de Marguerite Duras (1977), Letters Home de Chantal Akerman (1988).

Derrière la caméra

Les films militants de Delphine Seyrig — elle n’aurait pas aimé ce mot — sont certes politiques, engagés dans le combat féministe, mais ils déploient aussi une réflexion formelle : quelles images, quelles mises en scène pour accompagner les mouvements féministes et, au-delà, produire des œuvres libérées du regard masculin ?

Les Trois Maria (1974) se réfèrent aux écrivaines portugaises Maria Isabel Barreno, Maria Teresa Horta et Maria Velho da Costa, traduites en justice pour avoir publié un ouvrage féministe censuré par le pouvoir en place. La première partie du film est une captation d’une lecture de l’ouvrage, organisée en soutien aux trois écrivaines, tandis que la seconde livre un entretien avec l’une des autrices qui décrit la situation politique des femmes au Portugal.

Texte fondateur du féminisme radical, Scum manifesto est écrit à la fin des années 60 par l’américaine Valerie Solanas. C’est tout à la fois un cri, une prouesse littéraire, un pamphlet, et le témoignage d’une vie de femme détruite par un système d’oppression patriarcal. En 1976, Delphine Seyrig lit ce manifeste devant une caméra tandis que Carole Roussopoulos le retranscrit à la machine.

Dans Où est-ce qu’on se mai ?, s’alternent des interviews de femmes et des lectures d’articles de L’Humanité par Delphine Seyrig, dans le cadre de la manifestation du 1er mai 1976. La parole des femmes est présentée en contre-point d’autres discours politico-médiatiques. La vidéo saisit les relations tendues entre les syndicats ouvriers et les luttes féministes, les premiers tendant à minimiser l’importance du combat des secondes et ainsi à entraver leur prise de parole.
 

Dans l'abonnement du 28 septembre au 28 décembre, 4,99€/mois

 

En partenariat avec Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, Théâtre de la Bastille, La Cité internationale des Arts, La Déferlante

 

 

Les partenaires du programme

 

CENTRE AUDIOVISUEL SIMONE DE BEAUVOIR

Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir a été créé en 1982 par Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig et Ioana Wieder. Ces trois militantes féministes, toutes trois impliquées dans la pratique vidéo, ont mis au cœur de leurs objectifs la conservation et la création des documents audiovisuels qui ont alors pu être recensés concernant l’histoire des femmes, leurs droits, leurs luttes, leurs créations. Elles entendent également poursuivre leur propre travail de réalisatrices.

www.centre-simone-de-beauvoir.com

 

DÉFRICHEUSES : FÉMINISMES, CAMÉRA AU POING ET ARCHIVE EN BANDOULIÈRE

L’exposition Défricheuses : féminismes, caméra au poing et archive en bandoulière propose une vision de la lutte pour l’émancipation des femmes des années 1970 jusqu’à aujourd’hui à travers une histoire des médias incluant les archives du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir et les œuvres d’artistes femmes de toutes générations et de tous les continents. 

à La Cité internationale des arts, 18 rue de l’Hôtel de Ville 75004 Paris, du 28 Septembre au 20 Décembre, Entrée libre
www.citedesartsparis.net

 

DISCUSSION AVEC DS de Raphaëlle Rousseau

Sur le plateau, des bougies et des photos de Delphine Seyrig forment un autel à la comédienne, à la fois culte et méconnue. Redécouverte ces dernières années aussi bien au théâtre qu’au cinéma, sans doute parce qu’elle incarne un féminisme précurseur et une réflexion sur le métier d’actrice, la voici invitée littéralement sur le plateau. Et si on disait que « DS » était là ? Abracadabra la voilà. S’ouvre alors une « vraie » discussion entre Raphaëlle Rousseau et son idole. 

au Théâtre de la Bastille, 76 rue de la Roquette 75011 Paris
du 20 Septembre au 7 octobre, Entrée libre, réservations ouvertes un mois avant auprès de l’accueil du théâtre. Projection du film
Sois belle et tais-toi de Delphine Seyrig le samedi 30 septembre après le spectacle (18h30)
www.theatre-bastille.com

 

LA DÉFERLANTE

La Déferlante est la première revue trimestrielle post-#metoo consacrée aux féminismes et au genre. Tous les trois mois, en librairie et sur abonnement, elle raconte les luttes et les débats qui secouent notre société.
Créée et dirigée par des femmes, La Déferlante donne la parole aux femmes et aux minorités de genre et visibilise leurs vécus et leurs combats.

www.revueladeferlante.fr