…ce qui importe, c’est de le transformer

Dans son documentaire …ce qui importe, c’est de le transformer, la réalisatrice s'intéresse aux ouvrières de l'industrie métallurgique à Francfort, Wetzlar et Mannheim. Elle rend visible la manière dont le travail en usine et le travail familial se conditionnent mutuellement en tant que lieux d'exploitation qu'il ne suffit pas d'interpréter, mais qu'il faut fondamentalement changer. Ce sont les femmes elles-mêmes qui s'expriment dans le film et qui discutent entre elles des possibilités et conditions de changement. "Le tournage était extrêmement compliqué et la direction des entreprises généralement peu intéressée à rendre publics les conditions de travail catastrophiques des femmes. Il fallait une sorte de "Wallraffiade" féminine* pour obtenir les autorisations de tournage en faisant semblant d'aborder des sujets supposés et d'autres intentions".